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Intervention de Daniel Paul

Réunion du 16 juillet 2008 à 14h45
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Paul :

a jugé que, dans ces interventions successives, se dissimule un tabou, une expression qui tient en trois mots : partenariat public-privé, le fameux PPP. Il faut oser dire les choses ! C'est probablement la direction dans laquelle on nous oriente compte tenu des insuffisances du financement public. Ce sera ça ou rien ! M. du Mesnil, lui, a franchi le pas lors d'une autre réunion il y a quelques semaines.

Par ailleurs, pour faire suite aux propos de M. Rose, peut-on développer le ferroviaire sans pénaliser volontairement le routier et l'autoroutier ? Il ne semble guère possible de courir deux lièvres à la fois et on ne peut pas dire que l'on aidera le ferroviaire – sous toutes ses formes, fret et passagers, et toutes distances – à s'en sortir sans mettre le holà, grâce à une politique publique appropriée, au développement du transport routier en général.

Pour sa part, M. Daniel Paul a toujours été réservé envers le projet « Seine-Nord Europe ». M. Sivardière n'a pas tort de dire que ce sera une belle autoroute desservant Anvers et Dunkerque, qui a au moins le mérite d'être en France. En revanche, nulle part ne figure dans le Grenelle la moindre ligne sur un projet qui aurait donné du sens à Seine-Nord, c'est-à-dire le projet « Seine-Est ». Celui-ci aurait permis aux ports de la Basse-Seine, y compris celui de Paris, d'aller, via Champagne-Ardenne, jusqu'au Luxembourg et, du coup, d'améliorer ce que l'on appelle l'attractivité du territoire.

Enfin, la question du financement est au coeur de toutes les politiques publiques. Aujourd'hui, on parle des transports, mais ce sera demain de la sécurité sociale, des retraites ou de l'école. Or toutes ces politiques sont aujourd'hui sanctionnées par les insuffisances de financement, que les victimes s'appellent AFITF, RFF, SNCF ou autres. Ce sont toujours les mêmes logiques qui sont à l'oeuvre. Il faudrait que l'on nous dise enfin par souci d'honnêteté – dans le premier cas, de sécurité dans le deuxième et de transparence dans le troisième – que l'impasse financière sera comblée par les partenariats public-privé, que « Seine-Nord » n'a de sens que si « Seine-Est » vient le compléter et enfin, que, pour favoriser le ferroviaire, il faudra bien pénaliser la route.

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