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Intervention de Éric Woerth

Réunion du 9 avril 2008 à 21h30
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Éric Woerth, ministre du Budget, des comptes publics et de la fonction publique :

a d'abord indiqué à M. Brard qu'elle avait fait référence, s'agissant des économistes qui avaient estimé que le programme de réforme engagé était de nature à préserver la France du ralentissement de la croissance, d'une part aux économistes de place, d'autre part, au FMI.

Concernant les chiffres considérés par certains commissaires comme faux, les prévisions de croissance annoncées en 2007 ne tenaient manifestement pas compte de chocs exogènes susceptibles d'intervenir. Le fait que le ministre allemand des finances, Peter Steinbrück, ait évalué les pertes liées aux subprimes à 400 milliards de dollars, tandis que Dominique Strauss-Kahn et le FMI chiffrent à 1 000 milliards de dollars le coût de la crise financière, montre combien la prévision est à cet égard un art magnifique. Il n'est pas surprenant, avec de tels écarts, que les perspectives de croissance soient révisées. Certes, l'objet du texte était d'être non pas un amortisseur, puisque la crise n'existait pas, mais un accélérateur de croissance. Si la crise conduit aujourd'hui à l'utiliser comme un amortisseur, il pourra, demain, servir d'accélérateur en permettant de prendre la risée de la croissance.

S'agissant des heures supplémentaires, qui ont un véritable effet sur la croissance, sur l'emploi et sur le pouvoir d'achat, aucune donnée réellement utilisable n'existe que ce soit au sein de l'ACOSS, de la DARES ou encore de l'INSEE. C'est ce qui explique que les éléments de comparaison soient difficiles à établir d'un mois sur l'autre. Aussi la ministre ne compte-t-elle répondre au courrier tant du président de la Commission que du Rapporteur général que lorsqu'elle aura reçu de la DARES les chiffres que cette dernière publiera dans les trois jours car ils bénéficieront d'un peu de recul dans le temps.

À supposer que le chiffre des heures supplémentaires soit le même qu'en 2006, le complément de rémunération ainsi que les exonérations de charges fiscales, sociales ou forfaitaires n'en constituent pas moins un accélérateur de croissance et un complément de pouvoir d'achat pour les salariés, même si par ailleurs la croissance est moindre que prévu.

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