Le plan de relance européen semble insuffisant : certains ont évoqué le chiffre de 0,9 % du PIB européen, qui reste très en deçà de l'objectif de 1,5 % fixé, le 26 novembre dernier, par la Commission, mais aussi de l'effort consenti par les Etats-Unis.
L'effort de relance français, limité à 1,3 % du PIB, paraît également sous-dimensionné par rapport à l'ampleur de la crise. Je rappelle que le plan prévu par l'Allemagne représente 1,6 % du PIB, celui de la Grande Bretagne 1,3 %, et celui de l'Espagne 1,1 %. A l'instar d'Eloi Laurent, économiste senior au département des études de l'OFCE, on peut se demander si que les pays européens ne se sont pas engagés dans une course de lenteur en vue de devenir les passagers clandestins de la relance américaine.
Ma deuxième question porte sur le soutien apporté aux banques. Les Etats-Unis viennent de durcir les conditions d'utilisation des fonds accordés par l'État au titre des recapitalisations : elles permettent désormais d'obliger les banques à desserrer le crédit et à participer au refinancement des prêts contractés par les entreprises insolvables ; à quoi s'ajoute l'acquisition massive par l'État d'actions simples, donnant un droit de vote au conseil d'administration. Ne faudrait-il pas également que nous renforcions le contrôle exercé en France ? Compte tenu du volume des fonds publics affectés au sauvetage des banques, il conviendrait de s'assurer que ces moyens ne seront pas affectés à la distribution de dividendes aux actionnaires. Qu'est-il prévu à ce sujet au niveau européen ?