A trois mois des élections européennes, je n'ai pas l'impression que ce sommet extraordinaire ait réellement renforcé la confiance des citoyens européens dans l'avenir de l'Union. Chacun voit bien que nous en restons à une construction à trois étages : il y a d'abord le couple franco-allemand, puis les pays de la zone euro, et enfin les autres États-membres, tout cela dans un contexte de faible solidarité européenne.
Ma première question portera sur le plan de relance européen, qui demeure en dessous de 2 % du PIB, alors que celui des Etats-Unis est proche de 10 %. Considérez-vous, monsieur le secrétaire d'État, que notre effort est suffisant pour soutenir non pas seulement les banques, mais aussi notre industrie ? Où en est la proposition d'instaurer un véritable budget européen, doté de ressources propres ?
D'autre part, je rappelle que les chefs d'État et de Gouvernement ont renouvelé leur confiance à l'égard la Commission européenne dans son rôle de gardienne des traités. N'estimez-vous pas qu'il s'agit d'un recul par rapport au rôle moteur qu'a joué le Conseil européen sous la présidence française ? N'est-ce pas également un nouveau signe du déficit démocratique de l'Union, ce qui est fort regrettable à l'approche des élections européennes ?