Vous avez à juste titre condamné toute dérive dans le sens du protectionnisme, monsieur le secrétaire d'État, et vous avez également indiqué que vous souhaitiez une amélioration des règles applicables au Fonds d'ajustement à la mondialisation.
En revanche, vous n'avez pas mentionné les négociations commerciales multilatérales, en panne depuis le mois de juillet dernier. La question n'est pourtant pas dénuée d'importance, car la signature de l'accord de Doha permettrait d'accroître le PIB mondial d'au moins 1 ou 2 points, ce qui ne serait pas négligeable dans la conjoncture actuelle.
La refondation du système financier mondial est certes une priorité, de même que la construction d'une politique économique européenne, mais il ne faudrait pas faire l'impasse sur les négociations commerciales multilatérales. S'il n'était pas envisageable de signer en l'état le pré-accord de juillet, il n'est pas non plus dans notre intérêt de laisser inchangées les conditions sociales et environnementales dans lesquelles les échanges internationaux se déroulent, car cela nous expose à d'importantes distorsions de concurrence. Il faudrait donc conclure assez rapidement, pour que les paramètres sociaux et environnementaux puissent ensuite être intégrés dans un cycle ultérieur. Il serait bon de faire entendre la voix de l'Europe dans ce dossier.