Alors même que nous sommes réunis ici pour entendre M. Hees, il y a quelque paradoxe à parler de « simulacre de consultation » dans des termes qui relèvent de l'« antisakozysme primaire ». Je déplore qu'au moment où nous nous apprêtons à réformer le règlement de notre Assemblée, nos collègues de l'opposition s'emploient à importer dans les réunions de commission les caricatures qui font l'ordinaire des séances plénières. C'est d'ailleurs faire un procès d'intention de remettre en cause l'indépendance d'un candidat-président avant qu'il soit nommé et qu'il ait pris la moindre décision.
France Musique fait l'objet d'une concurrence assez vive, ce dont vous n'ignorez rien, monsieur Hees, puisque vous travaillez à Radio Classique depuis 2007. L'antenne a quatre formations musicales, et c'est aussi le premier diffuseur de musique vivante, qui fait émerger de très nombreux nouveaux talents ; ce sont des atouts très importants. Malgré cela, son audience s'établit à 1,5 %. Quelles explications voyez-vous à cette situation et quelles sont vos priorités pour France Musique ?
Parlant de France Culture, vous avez dit « ne pas connaître d'autre université au monde qui accueille 900 000 personnes par jour ». Mais cette antenne de grande qualité n'est-elle pas un peu trop élitiste ? Ne doit-elle pas s'ouvrir à d'autres publics que son public actuel, trop restreint ?
Enfin, faites-vous vôtre le programme Horizon 2015 de l'actuel président de Radio France, qui tend à faire du groupe un média global, s'ouvrant à tous les supports ?