Vous avez affirmé que les politiques ne voient pas les problèmes de civilisation. Nous serions, en quelque sorte, aveugles ou autistes sur ces sujets.
On remarquera à ce propos une curieuse convergence. Nous avons eu longtemps deux systèmes antagonistes : le système capitaliste et le système collectiviste. Or il apparaît que tous deux mettent, pour reprendre votre image viticole, de l'eau dans leur barrique. Le capitalisme apparaît plus tempéré qu'à une certaine époque, tandis que le socialisme-communisme avance à petits pas vers la démocratie. Toujours est-il qu'aucun des deux grands systèmes mondiaux n'a vu le problème écologique. Que pensez-vous de cet aveuglement ? À une certaine époque, on a pu affirmer qu'« on ne tombe pas amoureux d'un taux de croissance ». Qu'en est-il aujourd'hui ? Partagez-vous l'opinion de Gramsci, qui définit la crise comme la période où « le vieux est mort et le neuf hésite à naître » ?