La bonne nouvelle, monsieur le président, est que la situation ne se dégrade plus depuis janvier. Il faut aussi souligner que la situation de la France n'est pas la pire, si on la compare à celle de l'Espagne, dont l'économie est fondée sur l'immobilier et le tourisme et quasiment dépourvue de base industrielle, à celle du Royaume-Uni, qui va extrêmement mal, ou de l'Allemagne, qui traverse une crise d'une ampleur considérable.
Mais l'honnêteté oblige à dire qu'on ne sait pas ce qui va se passer. Même si, sur le plan macro-économique, on constate un rebond technique au deuxième trimestre, cela n'empêchera ni les plans sociaux, ni les dépôts de bilan. C'est pourquoi il est urgent d'injecter dans l'économie les dépenses prévues dans le cadre du plan de relance. On devra aussi s'interroger dans les prochains mois sur l'opportunité de soutenir la consommation, qui est en temps normal le premier moteur de la croissance dans notre pays. Pour 2010, la question qui se pose est celle du financement de toutes ces mesures.