Si nos clients ne sont pas exposés, le groupe COFACE disposant de 400 millions d'excédents de fonds propres, nos résultats sont en baisse au quatrième trimestre 2008 et au premier trimestre 2009. Notre loss ratio en France – soit notre taux de sinistralité pour un euro de prime – qui est de 50 % les bonnes années, est actuellement de 140 % : c'est dire que nous jouons notre rôle citoyen, et même au-delà. Ces pertes traduisent l'augmentation de nos garanties de crédit aux entreprises françaises, 11 milliards d'euros depuis le début de la crise. Mais nous ne pouvons évidemment pas enregistrer indéfiniment des pertes : si cette crise dure, il faudra, soit inventer de nouveaux dispositifs, tels qu'un « CAP ++ », soit se résigner à voir beaucoup d'autres entreprises aller au tapis. En effet, si certaines entreprises peuvent tenir quatre ou six mois, plus la crise durera, plus ce sera difficile pour elles.
Notre analyse est que l'économie mondiale touchera le fond dans les prochaines semaines, mais peut-être nous trompons-nous. Dans ce cas, il ne faudra pas trop traîner à prendre la mesure de la gravité et de la durée de la crise, afin de soutenir les entreprises qui ne peuvent pas lui résister plus de dix mois.