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Intervention de Jean-François Mancel

Réunion du 22 juillet 2008 à 10h00
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Mancel, Rapporteur spécial :

, a apporté les précisions suivantes :

– les services affectés dans l'immeuble de la rue de la Convention devraient y emménager à la fin de l'année, l'ensemble des services n'ayant pas vocation à y résider. Ce déménagement permettra de lancer des travaux de rénovation des bâtiments du Quai d'Orsay entre la fin 2009 et le début 2010 ;

– la révision générale des politiques publiques envisage de distinguer selon trois types d'ambassades : des ambassades de plein exercice, des ambassades dotées de certaines missions seulement dans les pays moins stratégiques pour notre action extérieure, et une simple veille diplomatique de trois à quatre personnes dans une trentaine de postes. Si le passage à des « budgets pays » dans le pilotage financier du ministère des Affaires étrangères est un facteur de moindre lisibilité des actions et des politiques – en contradiction avec les principes de la LOLF tant qu'une réelle comptabilité analytique n'est pas en place –, un document de synthèse pourrait être mis au point afin de donner une lecture des crédits en termes de « budgets pays » ;

– les inégalités d'affectation de diplomates entre les postes sont réelles. Le ministère des Affaires étrangères doit apporter la preuve qu'il est en mesure de se réformer. L'absence de filière internationale parmi celles préconisées par le rapport Silicani est peut-être une erreur ;

– la gestion du site Internet du ministère est parfois défaillante, souffrant notamment d'une absence de mise à jour régulière des « fiches pays » ;

– mettre en place des bureaux communs avec certains de nos partenaires européens n'est pas une chose aisée, une réticence culturelle de la part des diplomates se conjuguant à des problèmes de positionnement stratégique par rapport à des pays qui peuvent parfois être des concurrents. Des synergies ont pourtant été réalisées avec succès dans certaines alliances françaises.

Retrouvant dans les problèmes de communication et de sélection des moyens d'influence une dimension proche de celle figurant dans le rapport d'information sur l'audiovisuel extérieur de la France dont il présente les conclusions en Commission ce jour même, M. Patrice Martin-Lalande s'est interrogé sur l'efficacité comparée des politiques d'influence de notre pays. Des études existent-elles pour mesurer l'impact respectif de l'enseignement du français, de l'action culturelle extérieure, de l'accueil des étrangers en France et de la politique audiovisuelle extérieure ?

Les alliances françaises sont des lieux d'interface très vivants et efficaces, notamment pour les jeunes. Ce vecteur d'influence peut-il être davantage valorisé afin de permettre à la France d'être plus présente ?

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