Je vous l'ai dit : les prévisions que nous avons faites sont particulièrement incertaines dans le contexte que nous connaissons. Je vous rappelle, de plus, que le Gouvernement ne publie aucune prévision trimestrielle de PIB mais qu'il s'efforce, à partir des chiffres dont il dispose, de formuler des hypothèses. Le pourcentage de moins 1,5 en est une, 2009 ayant commencé avec une décroissance de 0,9 %. Nous nous attendons donc à enregistrer de mauvais chiffres tout en estimant que la baisse sera limitée, sachant que nul ne peut prévoir précisément quelle sera la situation à la fin de l'année.
L'estimation de l'augmentation de 1,4 % du pouvoir d'achat s'explique quant à elle par une inflation de 0,4 % – contre 2,8 % en 2008 –, la déflation me semblant improbable, notamment compte tenu du dynamisme des prestations sociales, en augmentation de 4,9 %.
La contribution neutre du commerce extérieur à la croissance s'explique certes par la baisse du baril de pétrole mais, surtout, par le renforcement du dollar par rapport à l'euro –dont nous espérons qu'il se prolongera. Là encore, il est très difficile de dissiper le halo d'incertitudes qui nous entoure, un reflux de la valeur dollar étant par ailleurs tout à fait possible – ce qui ne manquerait pas d'entraîner mécaniquement une détérioration de la situation de notre commerce extérieur.