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Intervention de Tzipi Livni

Réunion du 4 juillet 2007 à 11h00
Commission des affaires étrangères

Tzipi Livni, ministre des affaires étrangères de l'Etat d'Israël :

a alors indiqué que lorsqu'un dirigeant annonce aussi clairement qu'il a l'intention de détruire Israël et qu'en parallèle il est sur le point d'accéder à l'arme nucléaire, il existe de réels motifs d'inquiétude. Puis elle a souhaité opérer une mise au point sur le fossé qui s'est creusé entre l'image d'Israël et la réalité des choses. Elle a rappelé les négociations qui s'étaient tenues en 2000 à Camp David et la proposition plus qu'honnête faite à Yasser Arafat de création d'un Etat palestinien. Or cette discussion s'est soldée par le refus d'Arafat, l'éclatement de l'Intifada et la multiplication des attentats suicide contre des civils israéliens dans les autobus, les restaurants, les habitations, etc. Les Palestiniens auraient pu célébrer, comme Israël, le soixantième anniversaire de la fondation de leur Etat. Historiquement en 1947, il y a eu la première proposition de répartition du territoire. Israël a dit oui, et le monde arabe a dit non ; depuis, Israël se bat pour sa survie. Les Palestiniens auraient aussi pu fêter le septième anniversaire de leur Etat s'il avait été créé en 2000. Certains soupçonnent Israël d'avoir un agenda caché, de vouloir gagner du temps et de refuser la négociation. Israël a décidé de quitter Gaza et ce malgré l'absence de partenaires fiables avec lesquels il serait possible de parvenir à un accord global. En application de la feuille de route, les Palestiniens étaient censés combattre le terrorisme, ce qu'ils n'ont pas fait. Mme Tzipi Livni a alors indiqué avoir approuvé le retrait de Gaza pour transmettre un message sur les intentions sincères d'Israël. Gaza aurait du servir d'exemple pour un embryon d'Etat, non pas pour les Israéliens, mais pour les Palestiniens. En retour, Israël, par un effet de boomerang, est attaqué depuis Gaza. Le gouvernement a accédé à la demande de la communauté internationale de quitter l'axe de Philadelphi pour permettre à Gaza d'être ouvert vers l'Egypte ; mais cette ouverture a engendré le développement de divers trafics et une contrebande massive d'armes de l'Egypte vers Gaza. Or Israël, que l'on tient pour responsable de la dégradation de la situation, ayant quitté Gaza, ne saurait donc être tenu pour responsable de ce qui s'y passe. Le Gouvernement pourrait décider de priver Gaza d'eau, d'électricité et de carburants ; ce serait facile à réaliser, mais il ne le fait pas car cela serait contraire à ses valeurs.

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