a approuvé la définition donnée par la ministre de deux Etats nations, qui lui semble être la base de toute discussion. Il s'est en revanche déclaré en désaccord avec la ministre sur le fait que l'Iran serait une menace pour Israël, quels que soient les propos absolument scandaleux tenus par le président iranien. Agiter cette menace masque en réalité les vrais problèmes. Puis, constatant qu'Israël avait refusé de discuter avec Yasser Arafat, suffisamment peu crédible aux yeux du gouvernement israélien, puis que les pourparlers n'avaient pas été davantage possibles avec M. Abou Mazen et qu'enfin Israël rejetait tout contact avec le Hamas, pourtant légitimement élu, il a estimé que pour donner une chance à la paix, il fallait savoir parler à ses adversaires, comme les Etats-Unis l'avaient fait en leur temps avec le Vietminh. En reportant sans cesse les échéances, le gouvernement israélien pourrait donner l'impression – dans l'opinion internationale, et en particulier dans l'opinion française – de ne pas réellement vouloir la paix. Maintenir ce ghetto de Gaza sous une telle pression facilite le travail des extrémistes.
Réagissant à cette intervention, la Ministre a demandé à M. Jean-Michel Boucheron s'il pensait vraiment que l'Iran n'était pas une menace pour Israël, ce à quoi ce dernier a répondu qu'il confirmait son propos.