Monsieur le président, madame et monsieur les ministres, nous savons que la crise financière est sérieuse. Ce monde financier en apesanteur, ô surprise, s'est écroulé, mais, il faut le savoir, au risque de porter durablement atteinte à l'économie réelle, aux entreprises qui produisent, à l'emploi, c'est-à-dire à la vie quotidienne de nos concitoyens.
C'est dans ce cadre que vous avez la lourde charge de présenter votre budget. Une phrase de Foch me vient à l'esprit : « Ma droite hésite, ma gauche recule, mon centre plie, j'attaque ! ». Oui, j'attaque ! Cet aphorisme militaire me paraît d'actualité et doit trouver sa traduction en termes budgétaires pour le bénéfice de l'économie. Mais la question demeure : comment ? Pour certains, c'est l'antienne des comptes publics et des déficits. Je suis d'accord, il y a des économies à faire et j'y reviendrai, mais gardons-nous aujourd'hui, madame la ministre, d'une politique déflationniste à la Laval, qui serait la pire des choses.