Rien ne nous permet, dans votre budget, de conclure que vous avez véritablement tiré les conséquences de la gravité de la situation, laquelle a engendré une véritable explosion des inégalités.
Vous n'en tirez pas les conséquences parce que vous pensez que, l'orage passé, l'essentiel sera conservé. La rencontre de Camp David, c'est une sorte de dernière page des Mémoires de M. Bush, que Nicolas Sarkozy aide à tenir la plume. Car, après avoir admiré la politique économique, financière, voire militaire, de Bush, voyant qu'elle tourne mal, notre Président prend le virage. Comment cela ne nous rappellerait-il pas notre enfance où, après avoir fait quelques bêtises, nous promettions de ne plus recommencer ? On connaît la suite…
Votre politique ne change pas. Elle se drape aujourd'hui de la vertu. Vous êtes sûrs d'être les meilleurs et de tout savoir. Nous l'entendons tous les jours mais nous voyons les résultats : vous ne nous encouragez pas à vous accorder notre confiance. Aussi ne vous l'accorderons-nous pas. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)