La présence de Jocelyne Fildard aura eu le mérite de lever un lièvre. Il est vrai que la loi espagnole entretient l'ambiguïté quand à son champ précis : violences conjugales ou violences faites aux femmes et je ne ferai pas l'injure au législateur espagnol de penser qu'il ne l'a pas fait exprès.
Nous avons pris le parti de nous attaquer dans la proposition de loi à l'ensemble des violences en nous appuyant sur la déclaration de l'ONU de 1993 sur les violences faites aux femmes, à l'exception de la prostitution. L'ONU parle de prostitution « forcée ». Or, pour nous, c'est un pléonasme. C'est une tendance profonde en France que de ne s'occuper que des violences conjugales. Pourtant, les violences subies en dehors du couple peuvent provoquer les mêmes conséquences. Traiter les violences comme un tout est déterminant.