Militante depuis trente ans, je considère l'IVG comme une conquête inachevée car le droit à l'avortement a eu du mal à entrer dans les faits en raison des résistances rencontrées dans l'hôpital même. En même temps, les centres d'orthogénie ont eu un rôle positif, celui de contester l'approche de la médecine traditionnelle, en ne considérant pas les femmes comme des malades, et en organisant une prise en charge très collective. En fait, s'il n'y a pas eu de relève dans les hôpitaux, ce n'est pas tant à cause d'une marginalisation de cette activité que du départ de ceux qui pratiquent les IVG et qui étaient souvent d'anciens militants.
Par ailleurs, la T2A attribue à l'IVG chirurgicale un forfait dérisoire, d'un montant de 200 euros. Nous nous sommes battues pour qu'il soit porté à 600 euros au niveau d'une fausse couche. Mais nous n'avons obtenu que 20 % d'augmentation !