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Intervention de Bernard Lesterlin

Réunion du 3 mars 2009 à 16h00
Mission d’évaluation de la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Lesterlin :

Selon vous, la constatation de l'augmentation des violences faites aux femmes s'explique-t-elle par une parole féminine plus libre ou par l'efficacité renforcée des services de police et de justice ? D'autre part, les violences sont-elles imputables au genre ou aux relations dans le couple ?

Enfin, il me semble que s'agissant de la situation outre-mer et notamment en Polynésie, où j'ai vécu, votre passion l'a emporté. Le phénomène est réel, puisque 80 % des personnes incarcérées en Polynésie le sont pour des crimes sexuels, des violences faites aux femmes et des actes de pédophilie. Cependant, cette évolution traduit une évolution positive, qui est que la révélation de ces crimes est devenue possible. Auparavant, le silence prévalait, empêchant le constat d'un phénomène qui a, comme vous l'avez souligné, des racines culturelles. En résumé, l'insularité n'explique pas tout.

Certes, le fait que 3 % des femmes soient victimes de violences en France, c'est beaucoup trop, mais en Afghanistan, elles sont 100 % à les subir. L'aspect culturel est donc fondamental, et il faut éviter tout schématisme.

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