Je suis favorable à la réaffirmation du principe du repos dominical, qui figure dans le titre de ce texte.
En revanche, je ne supporte plus le double langage perpétuel que tient le Gouvernement, qui oppose les volontés affichées et les faits. Nous en avons eu hier à Versailles une grande démonstration : nous avons dû entendre sagement, sans pouvoir débattre, un discours du Président de la République et de l'UMP qui réaffirmait, certes, des principes auxquels nous souscrivons, comme la lutte contre les parachutes dorés, mais qui était contredit par l'action de la majorité. Ainsi, au moment où l'on nous parle de réduire les dépenses publiques, on lance l'idée d'un emprunt.
Ce double langage est pénible et il n'est pas démocratique. Assumez donc vos positions ! La proposition de loi qui nous est soumise porte un nouveau coup au principe du repos dominical, comme cela a déjà été excellemment montré, notamment par Christian Eckert. Face à cette position insupportable, je suis très en colère – je tiens à le redire malgré les menaces.
Qu'est-ce que le bonheur ? Pour la majorité, serait-ce seulement consommer ? Je pense, quant à moi, qu'il existe d'autres valeurs, et qu'il faut que l'on ait du temps à leur consacrer.
Quand j'entends que cette proposition de loi est dans l'intérêt des salariés, les bras m'en tombent ! Comment peut-on croire que le principe du volontariat sera respecté dans la réalité ?
Quant à une relance de l'économie, cela ne tient pas : pourquoi les consommateurs auraient-ils davantage d'argent à dépenser le week-end que la semaine ? Ils changeront le jour de leurs achats, voilà tout !
Bref, je suis très en colère et je demande à nos collègues de la majorité de bien vouloir au moins assumer leurs positions.