Cette crise, dans les solutions qui lui ont été opposées, c'est aussi le succès de la vieille Europe que certains, outre-atlantique, regardaient avec amusement, c'est le retour de l'attachement collectif aux règles d'intérêt général, de régulation, d'arbitrage et – hélas ! en ce moment – de sauvetage par l'État.
C'est bien le moment de changer notre vision de la mondialisation, comme nous y invite le Président de la République. Trop longtemps, trop souvent, la mondialisation a été le laisser-faire ou la jungle ; trop longtemps, la France n'a pas ouvert les yeux sur les faits, c'est-à-dire la montée en régime des conflits économiques, entre États, entre entreprises, la dureté des relations commerciales sur les marchés stratégiques, l'émergence de nouveaux acteurs, think tanks, fondations, ONG, fonds souverains.
Notre nouveau monde nous impose de nouvelles méthodes, de nouvelles actions.
Il faut mieux connaître, pour mieux les combattre, les mauvaises pratiques commerciales. Je propose depuis cinq ans, vox clamans in deserto, un Observatoire des mauvaises pratiques commerciales.
Il faut mieux connaître les fonds souverains et les acclimater à des règles de gouvernance et d'investissement compatibles avec nos intérêts.
Il faut imposer aux ONG, dont les actions pèsent si souvent sur l'image et la compétitivité de nos entreprises, des règles de gouvernance...