Notre pays a besoin de franchir une nouvelle étape majeure dans la décentralisation. Si une réorganisation des territoires doit avoir lieu, elle devra donner lieu à un débat sur le sens même du concept de « décentralisation ». Je souhaite que toute évolution ait pour triple objectif de renforcer la proximité, de clarifier les compétences et d'assurer la responsabilité.
Un mot, pour finir, d'un sujet dont la presse commence à se faire l'écho : l'incidence de la crise financière sur l'endettement des collectivités territoriales, qui risque d'en surprendre plus d'un, et sur tous les bancs de notre assemblée !
Pendant des années, des banques, au premier rang desquelles la banque dite « des collectivités locales », ont vendu des produits structurés, autrement dit des emprunts toxiques indexés sur des taux aussi exotiques que le change du yen, du dollar ou du franc suisse ! En Seine-Saint-Denis, les intérêts de la dette du département pourraient grimper de 21 millions d'euros en 2009 à 39 millions en 2011, pour un encours total de 808 millions. (Exclamations sur les bancs des groupes UMP et NC.)