Monsieur Le Déaut, j'ai proposé tout à l'heure que nous ayons dans six mois un premier rendez-vous avec l'Autorité de la concurrence. Cette fréquence me paraît largement suffisante. En cas d'urgence, nous aviserons. En tout état de cause, je me réjouis que le président Lasserre ait lui-même souligné l'importance d'un rapport fort avec le Parlement.
Monsieur le président, avant de vous donner la parole pour répondre aux questions de mes collègues, je voudrais vous faire part d'une anecdote. Je rappelle tout d'abord qu'au cours du débat sur la LME, les membres de notre Commission ont été très présents dans l'Hémicycle, parfois jusqu'à six heures du matin. Nous avons voulu, sur la question des marges arrière, éviter que ne se produise la situation du pot de terre contre le pot de fer et favoriser la transparence, la clarté, la sincérité et l'honnêteté. Or, durant les dernières vacances, en Aquitaine, dans mon Périgord natal, un producteur de viande m'a raconté qu'une grande surface dont il était fournisseur venait de lui téléphoner pour exiger une réduction de 10 % de ses prix, sous peine de ne plus travailler avec lui. On lui laissait 48 heures pour se décider. La conversation avait duré 30 secondes. Si la loi que nous venons de voter doit être ainsi contournée et que nous ne trouvons pas de dispositif assez subtil pour éviter que de tels incidents ne se produisent, le président de l'Autorité de concurrence aura encore plus de travail !
Il convient de rester vigilants et notre commission, qui représente l'ensemble de l'Assemblée nationale, le sera au moins autant que le Gouvernement.