Il est clair, et c'est apparu au moment du débat sur la LME, que ceux qui réclament le plus fort la concurrence ont parfois en fait l'objectif d'être en situation de monopole. On l'a vu dans la grande distribution avec le problème des accords de gammes, qui permettent aux grandes marques d'occuper tout un linéaire et auxquels on n'a pas encore trouvé de solution. La réponse de la grande distribution, le référencement, est en fait une entrave à la concurrence. Ce système qui oblige à payer pour avoir le droit de vendre un produit dans un magasin a des ramifications financières européennes et même extra-européennes. Comment éviter les dérapages ?
Un autre phénomène est celui de l'intégration des grands groupes. S'il n'est pas question de casser systématiquement les grands groupes français, dont nous avons besoin, il ne faut pas nous laisser abuser par l'argument selon lequel tel grand groupe ferait travailler des centaines de PME. En effet, dans un système d'intégration totale, les PME dépendent à 100 % d'un seul marché et n'ont plus de liberté de manoeuvre.
Comment envisagez-vous, enfin, la cohérence et la pertinence des actions menées en coordination avec les autres autorités ?