Monsieur le président, madame et monsieur les ministres, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, la représentation nationale examine depuis hier le PLF pour 2009. Il s'agit du quatrième budget présenté dans le cadre de la LOLF. Ce budget s'inscrit pour la première fois dans une programmation triennale des dépenses de l'État.
Il intervient dans un contexte économique très difficile, et je voudrais ici saluer le travail effectué ces derniers temps par le Président de la République et le Gouvernement à la fois dans la gestion de la crise financière internationale et dans les propositions budgétaires qui sont faites aujourd'hui par votre intermédiaire. Permettez-moi, madame la ministre, de vous remercier pour votre implication personnelle et, monsieur le ministre, pour votre constance dans une approche objective de la situation actuelle. Vous ne cédez pas aux sirènes de la facilité et notamment la démagogie.
Je suis conscient des difficultés que vous avez rencontrées pour élaborer ce budget. En raison d'une croissance faible, il est attendu près de 5 milliards d'euros de moins-value fiscale ; à cause de l'inflation, la charge de la dette a explosé avec 4 milliards d'euros.
Face à cette situation difficile, vous avez choisi de présenter un budget sur des bases prudentes – attitude responsable, conforme à l'attente des Français. Vous misez sur 1 % de croissance, une inflation à 2 % et un déficit maîtrisé de l'ordre de 2,7 %.
Vous poursuivez votre engagement de maîtriser la dépense publique à travers la RGPP. Plus de cinquante directions, agences ou structures de l'administration centrale seront supprimées.
Les surpensions versées aux fonctionnaires en poste à l'étranger seront réformées ; un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique ne sera pas compensé, ce qui représente une baisse des effectifs de 30 600 emplois, soit, en une année, ce qui a été fait durant ces cinq dernières années.
Dans le même temps, vous avez pris en compte les dépenses nouvelles dues à l'arrivée des générations du baby-boom à l'âge de la retraite, qui représentent pour les dépenses publiques un surcoût de 13 milliards d'euros par an.
Vous avez décidé que l'État devait reprendre la dette du Fonds de financement des prestations sociales agricoles, qui s'élève à 7,5 milliards d'euros, et décidé de lui apporter des ressources durables pour réduire l'impasse de financement, qui s'élève à 1,5 milliard d'euros. Au nom des exploitants agricoles, et en tant que président du conseil de surveillance du FFIPSA, je tenais, monsieur le ministre, à vous remercier de cet engagement, pris dès le mois d'avril 2008.