J'ajoute quelques exemples tirés de nos travaux sur l'immobilier de l'État : le fameux immeuble des affaires étrangères, rue de la Convention, qui abritait les anciens ateliers de l'Imprimerie nationale rachetés à prix d'or, comportera des bureaux pour 1 400 agents, alors que la RGPP menée à son terme, décidée et validée ne lui en accordera que 1 000, ceci empêchant l'incorporation dans cet immeuble d'un centre de conférences international, dont la construction sur un autre site générera 100 millions d'euros de dépenses supplémentaires. Je pourrais également citer la réforme de la carte judiciaire, qui n'entraînera pas d'économies de fonctionnement mais coûtera 545 millions d'euros en dépenses immobilières.
À côté de ces mauvais élèves, je citerai néanmoins les ministères de l'éducation nationale, de la défense, de l'économie et des finances, qui, à des degrés divers mais avec la même bonne volonté, conduisent une application loyale et intelligente de la réforme.
Madame et monsieur les ministres, il faut tenir bon, et nous sommes là pour vous y aider. Même s'ils sont nettement plus rares – et pour cause ! –, trop de ministres se glorifient d'avoir obtenu sinon sur l'ensemble, du moins sur une part de leur budget, une augmentation. Il faudrait appliquer la proposition de M. Darcos aux ministres et décerner des médailles à ceux qui font les plus gros efforts, qui réduisent le plus leurs dépenses, surtout de fonctionnement, d'une année sur l'autre. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)