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Intervention de Bernard Perrut

Réunion du 5 novembre 2008 à 16h00
Commission élargie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut, président :

Nos collègues de l'opposition jugent la politique de l'emploi à l'aune de cette seule mission « travail et emploi ». Or celle-ci ne peut s'analyser qu'au vu de la politique globale du Gouvernement : il faut prendre également en compte le plan en faveur des banques, qui profitera aux PME, aux salariés, à la croissance et aux entreprises, ou l'investissement de 175 milliards d'euros prévu par l'État sur trois ans dans les universités et les transports, qui bénéficiera également à l'emploi. Celui-ci profitera aussi de l'exonération de taxe professionnelle, de la création d'un fonds stratégique, des mesures en faveur des seniors, de l'assouplissement des 35 heures ou de la création du RSA.

La réforme du service public de l'emploi est essentielle. On peut juger excessivement ambitieuse la volonté de proposer un emploi à chaque chômeur. Mais comment expliquer qu'en France tant d'entreprises éprouvent des difficultés à recruter alors que le taux de chômage est élevé ?

J'aimerais savoir quand les guichets uniques fonctionneront réellement et sur tout le territoire. Un guichet unique et un entretien unique supposent un bâtiment unique : combien y a-t-il aujourd'hui de projets de construction ou d'aménagement ? Quand pourrons-nous analyser les résultats de la réforme ?

Comment le Pôle emploi travaillera-t-il avec les autres opérateurs ?

Vous savez que je suis un défenseur des Maisons de l'emploi, et que celle que j'ai créée à Villefranche-sur-Saône fut une des premières. Mais la création d'un pôle emploi change la donne : nos Maisons de l'emploi ne doivent-elles pas s'en rapprocher, voire s'y fondre ? De même, nous devons envisager le rapprochement des missions locales avec le pôle emploi, sans forcément aller jusqu'à leur intégration : celles-ci ont des missions spécifiques, telles que l'accueil des jeunes, qui supposent des conseillers spécialisés et un lieu propre. Ces structures ne peuvent cependant pas être totalement indépendantes.

Vous nous avez indiqué que 250 millions d'euros supplémentaires seront consacrés aux contrats aidés, indispensables en période de crise. Mais il faut veiller à ce qu'on ne retombe pas dans le chômage ou le RMI à l'issue de ces contrats.

Le contrat d'autonomie traduit une approche complètement nouvelle puisque ce sont des cabinets privés, choisis sur appel d'offre, qui placeront les jeunes. Trente millions d'euros de crédits pour les 15 000 contrats prévus représentent un coût important, monsieur le secrétaire d'État. Quand aurons-nous un premier bilan de cette expérience ?

Présidant une mission locale depuis une dizaine d'années, j'ai été quelque peu surpris de vous entendre dire que vous manquiez d'évaluations, alors que les missions locales publient chaque trimestre tous les éléments concernant l'emploi des jeunes. Si ces analyses, menées depuis des années, ne remontent pas au niveau national, à quoi servent-elles ?

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