Il faut d'abord régler plusieurs questions. La première est celle du niveau de rémunération : 50 %, ce n'est pas assez et l'on doit pouvoir faire mieux. Ensuite, il faut utiliser ces périodes de chômage partiel de façon intelligente : plutôt que de renvoyer chez eux des salariés démotivés, on peut leur faire faire de la formation – à Sandouville, pendant leur chômage partiel, ils ont pu passer un permis de conduire, se former sur de nouvelles machines ou faire une validation des acquis de l'expérience. Par ailleurs, aujourd'hui, le chômage partiel n'est quasiment jamais utilisé dans certains secteurs comme l'automobile, où toute période de non activité est considérée comme structurelle. Sur ces trois points, nous avons des pistes d'amélioration substantielles.
S'agissant des Maisons de l'emploi, les avis sont partagés. Parmi les députés même, certains tiennent à la leur, qui fonctionne très bien, alors que d'autres n'en voient plus l'utilité après la fusion de l'ANPE et des ASSEDIC. Il faut donc être pragmatique : là où cela fonctionne, comme à Vitré, on les garde. Cela suppose une bonne évaluation et un cahier des charges. M. Anciaux et Mme Dalloz ont travaillé sur ce sujet, et il faut concrétiser leur réflexion pour 2009. Je sais que vous considérez que cela a trop tardé, mais nous sommes une petite équipe, qui n'a connu aucune augmentation de ses effectifs ! Et il fallait surtout laisser à Mme Dalloz le temps de travailler. Au final, le cahier des charges pour 2009 déterminera ce que doit faire une Maison de l'emploi, sans qu'il y ait de redondance avec Pôle emploi, et mettra en place une batterie d'évaluations pour pouvoir renforcer le financement de celles qui vont bien et exiger plus des autres.
Je pense avoir déjà apporté toute garantie à M. Gille sur le financement des pôles emploi : il n'y aura aucune baisse, puisqu'il repose sur la collecte de 2007. Quant aux contrats aidés, il y en a eu 60 000 de plus en juillet. Avec l'augmentation qui a été annoncée, nous atteindrons les 330 000. Mais, même si je crois aux contrats aidés, il reste des problèmes à régler. Le premier est celui de l'accompagnement : une personne seulement sur cinq en fait l'objet. Il faut améliorer la situation – encore une fois, il s'agit de ne pas être passif, de ne pas attendre que le contrat se termine pour agir. Le second est qu'il faut cibler des secteurs qui peuvent déboucher sur un véritable retour à l'emploi, comme l'éducation nationale.