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Intervention de Taïb Fassi-Fihri

Réunion du 8 juillet 2009 à 11h15
Commission des affaires étrangères

Taïb Fassi-Fihri, ministre des affaires étrangères et de la coopération du Royaume du Maroc :

La question du Sahara a été évoquée trois fois. M. Lecoq a une vision particulière de ce dossier, comme en témoigne le fait qu'il n'a pas mentionné l'Algérie dans son intervention. J'ai reconnu dans ses propos la littérature du Front Polisario, ce qui explique certaines erreurs. S'agissant de l'application des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, je suis preneur ! En effet, elles fixent un cadre clair, établissant que toutes les parties, avec les États voisins – dont l'Algérie – doivent négocier pour trouver une solution politique réaliste fondée sur un compromis. Ce cadre de négociation, défini au fil des ans par le Conseil de sécurité, à l'unanimité, assure l'autodétermination des Sahraouis.

Ayant pris acte de ce qui était demandé aux parties, nous avons pensé à la voie évidente, qui était l'organisation d'un référendum visant à l'intégration totale d'une majorité de personnes qui vivent au Maroc, y paient l'impôt, y envoient leurs enfants à l'école, y travaillent. Mais d'autres personnes originaires de ce territoire ont une autre approche ; celles-là se trouvent sur le territoire algérien et sont ainsi retenues dans des camps. Or, le HCR n'a jamais eu l'autorisation de pénétrer dans ces camps ni pour y voir qui y vit, ni surtout, pour interroger ces personnes en leur posant des questions simples : « Voulez-vous rester ici ? Voulez-vous rentrer et retrouver vos familles ? Voulez-vous vivre ailleurs ? ». Aussi bien l'Algérie que le Front Polisario refusent le droit au retour librement consenti. Mais cela ne semble pas émouvoir M. Lecoq.

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