Oui, la santé est l'un des éléments d'une stratégie d'influence, dans laquelle la Croix-Rouge doit bien entendu s'inscrire. Oui, nous avons trop privilégié le multilatéral au détriment du bilatéral. Nous travaillons « pour le roi de Prusse », ou pour une technocratie internationale, alors que les Chinois ou les Américains affichent leur politique.
Cependant, monsieur le ministre, nous devons utiliser aussi d'autres canaux que l'action publique. Nous devrions nous inspirer de ce que font les Américains, qui démultiplient leurs stratégies d'influence avec des fondations. Peut-être la Croix-Rouge devrait-elle en être une. Peut-être pourrait-elle aussi, comme en Angleterre ou en Turquie, bénéficier à titre de « juste cause » d'un retour de la politique des jeux : au moment où nous réfléchissons avec le Gouvernement à la modification de cette politique, c'est une idée que je vous soumets.