Elles entendaient ainsi dénoncer pour 2009 un nouveau budget de régression pour l'école.
Alors que l'école publique devrait être une ambition et un investissement, elle est devenue une variable d'ajustement de la politique budgétaire du Gouvernement. (« Eh oui ! » sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
Dans le projet de budget pour 2009, ce sont 6 000 emplois d'enseignants du premier degré qui sont supprimés par différence entre les recrutements et les départs en retraite. Dans le même budget, la décision est affichée de « redéployer » les réseaux d'aide aux enfants en difficultés, ce qui revient, concrètement, à les fermer. Ce sont, là encore, 3 000 enseignants spécialisés qui quitteront une mission fondamentale. Toujours dans le même budget, dans le secondaire cette fois, ce sont 8 300 emplois qui sont supprimés.
Au total, 13 500 emplois vont disparaître, ce chiffre s'ajoutant aux 11 000 suppressions de l'année passée. Sans oublier l'annonce de 900 postes à supprimer dans l'enseignement supérieur, une première depuis quinze ans !
Dans un contexte où nous allons tous payer un plan de sauvetage des banques, où il n'est pas garanti que l'argent public ne soit pas utilisé indirectement à récompenser ceux qui ne le méritent pas, vous ne pouvez, monsieur le ministre, vous contenter de prôner la seule rigueur des finances au détriment du plus grand nombre.
Ma question est simple : réfléchissez-vous à la possibilité de ne pas céder à la seule politique que vous connaissez, à savoir supprimer des emplois qualifiés, baisser les crédits de personnels affectés à la formation de nos enfants, nécessaires pour continuer à faire de notre pays un État puissant par sa matière première et ultime, et gager ainsi l'avenir de la jeunesse ? (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)