La progression du commerce mondial est revenue de 8 % en 2006 à 5,5 % en 2007 et on note un nouveau ralentissement en 2008. Ce ralentissement se confirme-t-il ? Est-il accentué par la crise financière actuelle ?
Y a-t-il vraiment une unité d'approche de l'Union européenne sur les différents enjeux des discussions de Doha ? Les propositions sur l'agriculture et les produits industriels rassemblaient une minorité d'États début juillet : le Royaume uni, la Suède, le Danemark, la République tchèque. Où en est-on aujourd'hui ? Quels sont les États les plus fermés sur la question des services ?
Peut-on penser que l'Inde et les États-Unis accepteront rapidement un compromis et que les négociations pourront reprendre ? La crise financière peut-elle avoir une incidence « positive » ? S'exprimant sur une radio ce matin, vous avez fait un parallèle avec la désorganisation et le manque de régulation du système financier. L'OMC est l'organisation qui a les règles les plus abouties. Nous n'en avons pas suffisamment conscience. Lorsque vous êtes venu devant la Commission il y a un an ou deux ans, vous aviez précisé les modalités de fonctionnement de l'OMC : celui-ci a lieu à partir de panels et aboutit à des décisions qui s'imposent. Il est régi par tout un ensemble de règles de bonne gouvernance qui n'existent absolument pas dans le domaine financier. L'intérêt de ces règles et la nécessité d'aboutir à un accord dans ce nouveau cycle de négociations commerciales ne vont-ils pas être encore plus mis en lumière par ce qui se passe aujourd'hui dans le domaine financier ?
Plus généralement, quelle interaction y a-t-il entre la crise financière que nous traversons et l'organisation du commerce mondial ?