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Intervention de Yvan Lachaud

Réunion du 27 mai 2009 à 10h00
Commission des affaires culturelles, familiales et sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYvan Lachaud :

Un mot rapide tout d'abord sur la forme. J'ai été choqué par le refus des membres de l'opposition de voter sur les propositions de la mission, ce qui est contraire à la pratique. Nous aurions pu au moins nous retrouver tous sur la proposition relative aux trente-cinq heures hebdomadaires de travail des élèves.

La réforme est nécessaire : on ne saurait dès lors attendre trop longtemps sa mise en oeuvre. Il suffit de se rendre à l'étranger pour se rendre compte que nos lycées fonctionnent bien. Mais d'une part les lycéens ont changé, d'autre part il faut prendre en compte celles et ceux qui ont désormais accès à ce niveau d'enseignement, évolution rendue possible par le développement des voies professionnelle et technologique.

Le taux de redoublement en seconde est important : il a un coût financier mais aussi psychologique, car il peut contribuer à « fabriquer » des adolescents délinquants, en situation d'échec scolaire. L'objectif doit clairement être de veiller à ne laisser personne au bord du chemin. Dans ce sens, je tiens à féliciter le rapporteur pour ses propositions et notamment celle concernant la possibilité de rattrapage pendant l'été, qui est une proposition intéressante et originale.

L'accompagnement dans les lycées est nécessaire comme cela a été fait pour les collèges.

Concernant la sélection et les filières, ce qui a été dit est juste mais il faut admettre qu'on ne pourra changer les pratiques des familles, dès lors que les parents chercheront toujours la meilleure voie pour leurs enfants. L'existence de passerelles possibles entre les filières revêt dès lors une importance particulière et c'est ce point, plus que le refus de voir continuer le règne de la série S, que je retiendrai. En effet, cette voie royale, qui a toujours existé, reposait auparavant sur l'enseignement de l'allemand et du latin, et se fonde désormais sur les mathématiques et la physique.

Il convient par ailleurs de rappeler que la technologie n'est pas une matière totalement nouvelle au lycée, mais que c'est le cas des enseignements technologiques liés aux sciences de l'ingénieur.

Les propositions 27 à 30 visent à améliorer l'adaptation du lycée aux enseignements supérieurs du premier cycle. Il conviendrait parallèlement de veiller à ce que la faculté soit mieux adaptée pour accueillir les élèves alors que beaucoup d'étudiants échouent à la fin de la première année de licence.

Concernant la réduction du temps de travail et le principe d'un temps réservé pour que les lycéens puissent faire leur travail, il faut veiller à laisser le libre choix en ce domaine, le travail à la maison restant une nécessité. J'ajoute que pour la première fois dans notre civilisation, les parents n'ont plus la compétence nécessaire pour aider leurs enfants, concernant en particulier les nouvelles technologies : il s'agit là d'un changement important.

Enfin, s'il doit y avoir des économies, le principe doit être que les montants correspondants restent affectés aux lycées. En conclusion, ce rapport constitue une bonne base de travail avec plusieurs idées intéressantes.

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