a affirmé ne pas vouloir faire de procès d'intention quant aux résultats futurs de la politique de M. Jean-Louis Borloo, mais il a exprimé ses doutes et ses craintes, compte tenu des grandes annonces faites dans le passé qui sont restées sans suite. D'ailleurs, le paquet fiscal ne porte aucune marque de développement durable.
M. Jean-Louis Borloo est-il prêt à remettre à plat les politiques menées en matière de transport et d'énergie ? Il faudrait au moins donner une orientation claire sur ce sujet.
M. Jean-Louis Borloo est-il prêt à donner la priorité au transport ferroviaire par rapport à la route ? Pour le seul maintien en bon état de l'infrastructure ferroviaire existante, 500 millions d'euros sont nécessaires. Cette somme paraît énorme à beaucoup, mais elle est à mettre en regard des 13 milliards d'euros de cadeaux fiscaux qui viennent d'être votés.
Il y a deux solutions pour dégager des marges de manoeuvre budgétaires. La première est de supprimer certaines dépenses ; M. Jean-Louis Borloo est-il prêt à abandonner un certain nombre de projets contraires à l'ambition de développement durable qu'il affiche, tels que l'extension du port de Nantes-Saint-Nazaire sur le secteur de Donges Est, l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et le grand contournement de Bordeaux ?
La seconde solution est de trouver des ressources nouvelles. M. Jean-Louis Borloo est-il prêt à engager des réformes à cet effet ? Le versement transport n'est perçu que dans les agglomérations de plus de 50 000 habitants. M. Jean-Louis Borloo est-il prêt à l'étendre à toutes les agglomérations ?
Enfin, concernant les énergies renouvelables, M. Jean-Louis Borloo est-il prêt à supprimer tout ce qui a été mis en place pour brider le développement des éoliennes ?