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Intervention de Jean-Louis Gagnaire

Réunion du 3 mars 2009 à 16h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Gagnaire :

Monsieur le secrétaire d'État, nous sommes nombreux ici à penser qu'en effet l'industrie n'est pas « foutue ». Mais nous ne nous satisfaisons pas de la situation actuelle.

Vous avez mis en cause les 35 heures : c'est un peu facile ! Il aurait fallu rappeler que, durant de nombreuses années, la France a engrangé les gains de productivité, y compris dans les secteurs les plus performants.

Vous réduisez toujours la compétitivité au coût salarial, mais la compétitivité, c'est aussi l'organisation industrielle, la capacité à entrer sur de nouveaux marchés, à lancer de nouveaux produits, à vendre à l'étranger ! Votre acception est quelque peu réductrice, et c'est d'ailleurs ce qui explique la dégradation de notre balance commerciale depuis 2002 : celle-ci n'est pas imputable, contrairement à ce qu'a prétendu le Président de la République, à la valeur de l'euro, puisque l'Allemagne, avec la même monnaie, mais une autre organisation, connaît un excédent de 200 milliards. Dès l'élection de Barack Obama, les Allemands ont ainsi décidé de s'implanter sur le marché des énergies renouvelables aux États-Unis, tandis que, de son côté, le gouvernement français ne faisait rien.

Lors de son audition par notre commission, le 21 janvier dernier, Mme Anne-Marie Idrac a annoncé que l'État soutiendrait les entreprises des pôles de compétitivité pour leur internationalisation par un apport de 600 000 euros via une convention avec Ubifrance. Rappelons que, pour sa part, la région Rhône-Alpes leur verse 4,6 millions d'euros : l'État n'est donc pas le seul à agir, il existe d'autres partenaires.

La suppression de la taxe professionnelle relève d'une vision parisienne, jacobine ! Si elle ne bénéficie plus de cette ressource, la région Rhône-Alpes ne pourra pas financer le projet « Recherche et développement » de Crolles 3. Les 35 millions d'euros nécessaires, l'État devra les trouver tout seul !

Faire des effets d'annonce à la télévision, c'est très bien, mais la réalité inquiète les industriels et les ménages.

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