Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de François Brottes

Réunion du 1er avril 2009 à 10h45
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes :

Quant aux fonds de pension et aux retraites par capitalisation, on voit bien à quelles catastrophes ils peuvent mener.

Vous avez raison de dire que la banalisation du livret A constitue un danger, mais le fait qu'il n'y ait pas de fuite de capitaux me semble plus relever du contexte économique et à la confiance que les Français accordent à la Banque postale qu'à la banalisation du livret A. Cela représente néanmoins un danger réel pour les ressources de La Poste.

En acceptant d'assumer le fonds de péréquation avec pour contrepartie de ne plus payer la taxe professionnelle, vous commettez une erreur puisque depuis quelques mois, plus personne ne la paie. Cela n'a plus rien d'un cadeau ! En réalité, si l'on demande à La Poste d'assurer le fonds de péréquation, c'est qu'il faudra bien trouver une compensation le jour où personne ne paiera la taxe professionnelle !

Lors des états généraux de la presse, des accords ont été conclus pour aider la presse, mais il semble que le Président de la République ait pris d'autres engagements, obligeant La Poste à compenser le déficit de la presse. C'est pourtant à l'État, non à La Poste, qu'il appartient de garantir le pluralisme de la presse !

Pour toutes ces raisons, l'avenir du service public pourrait fort bien ne pas passer par La Poste… Qui assurera demain la présence postale territoriale ? Qui maintiendra le réseau de distribution du courrier dans les vingt kilomètres ? Qui assumera ces missions de service public ? Nous en discuterons au mois de juillet en séance publique.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion