a fait remarquer qu'en dehors des secteurs affectés par des crises, les prix à la production augmentent globalement du fait notamment de la crise alimentaire. On voit même se profiler une meilleure rémunération des producteurs de porcs.
Les marges brutes de la distribution s'élèvent à 25 %, pourcentage qui doit être relativisé par le niveau des coûts réduisant les marges nettes à environ 2 %. Il a invité les parlementaires à s'informer concrètement du business model de la distribution en visitant une centrale d'achat. Dans le passé, il a été reproché à la distribution d'être trop productive, d'avoir des coûts trop bas et un système trop tendu qui met en difficulté les petits commerçants. Les distributeurs maxi discounters, qui sont encore plus productifs, travaillent de manière différente : ils ont moins de coûts logistiques – leurs marges brutes sont à 20 % au lieu de 25 % - et moins de références. M. Bédier considère qu'il convient de garder en France un dispositif varié et non pas se nourrir, comme les Allemands, avec un petit nombre de références.
La distribution est d'accord avec une contractualisation globale mais très réticente, comme cela a déjà été dit, sur le terme de contreparties car, dans la loi actuelle, il désigne le ligne à ligne. Si l'on distingue entre contreparties globales et contreparties ligne à ligne, un juge aura beaucoup de mal à se repérer. C'est pourquoi le Gouvernement a introduit la notion nouvelle de déséquilibre significatif entre les parties.