Pour pallier le désengagement de l'État, vous voulez ponctionner la trésorerie des organismes HLM, ce qui est parfaitement scandaleux : une majorité d'entre eux sont déjà menacés de cessation de paiement, comme on a pu le constater lors des procédures menées par la caisse de garantie du logement locatif social (CGLLS).
Ce budget n'est pas à la hauteur des enjeux. La plupart des logements sociaux réalisés l'année dernière sont des PLS alors que la situation sociale alarmante conduit les familles à demander plutôt des PLAI ou des PLUS. Dans ces deux catégories, la Fédération des entreprises sociales pour l'habitat dénonce une baisse considérable de l'offre.
Au total, vous mettez à mal autant l'aide à la pierre que l'aide à la personne. Je pourrais évoquer aussi les coupes franches dans les budgets alloués à la réhabilitation de l'habitat indigne ou à la revitalisation économique des quartiers. Les crédits dévolus au plan espoir banlieues, annoncé pourtant à grand renfort de déclarations, sont pour le moins discrets. Il faudrait également revenir sur la question de l'aide aux grandes associations dans le cadre du FONJEP. Enfin, je partage le point de vue de M. Le Bouillonnec sur le problème essentiel de l'ANRU