L'exonération touchera quinze millions de nos concitoyens. Quant au montant de la contribution, il sera plafonné à cinquante euros par an pour protéger les plus malades. À cet égard, il convient de souligner que la contribution forfaire sera moins lourde dans notre pays que dans bien d'autres.
Mais celle-ci ne constitue pas, à beaucoup près, le tout de notre politique, tant elle reste modeste au regard des besoins de financement. Elle rapportera 850 millions d'euros, qui permettront de financer des besoins nouveaux et urgents sans creuser la dette ni recourir à un prélèvement obligatoire, tandis que le déficit de l'assurance maladie s'établit à 6,4 milliards d'euros. Notre réflexion sur le financement va donc bien au-delà. Sans doute faudra-t-il en effet songer à opérer un rééquilibrage entre la contribution salariale et celle des autres revenus, notamment financiers.