a répondu que le rôle des chargées de mission n'est pas uniquement symbolique car il n'est pas inutile d'analyser une situation ni d'être disponible pour parler d'un sujet. L'évolution des dernières années est aussi à mettre au crédit de cette prise de conscience. Mme Armelle Le Bras-Chopard a indiqué qu'elle a été la première femme agrégée de sciences politiques et a attendu neuf ans avant qu'une seconde la rejoigne. Le retard qui caractérise cette discipline tend à se réduire. Il ne faudrait pas non plus décourager les chargées de mission parité.
Une étude relative au nombre d'enseignements et de recherches consacrés au genre dans les universités françaises, a été réalisée sur la base d'un questionnaire envoyé en 2001. Les chiffres ont forcément évolué mais pas les tendances comme le montre le rapport de l'ANEF, l'Association nationale des études féministes qui est consultable sur son site.
Les enquêtes comme celles sur le nombre de cours sur le genre, sur la répartition des sexes entre les disciplines, sur l'avancement dans la carrière… sont des préalables à l'identification des blocages. En matière de recrutement, les blocages se situent, d'abord, au niveau national dans la composition du CNU. Dans chaque section le nombre de femmes est inférieur à ce qu'elles représentent dans leur discipline, et les femmes sont peu présentes à la tête des sections: 10 présidentes de section en 2006 pour 71 sections… Les blocages existent ensuite au niveau de chaque université, dans la composition des Commissions de spécialités. Ces commissions ont été supprimées par la nouvelle loi : le nouveau dispositif qui les remplace permettra-t-il une meilleure répartition entre les sexes ? Il faut rappeler que le vivier de femmes maîtres de conférences existe et qu'elles devraient être plus nombreuses à devenir professeures, ce qui est particulièrement notoire en biologie…