Je bondis quand je lis dans l'exposé des motifs du projet de loi et quand j'entends certains intervenants utiliser l'expression « diktats de l'audimat ». Le législateur est là pour offrir un choix, une offre pluraliste. L'audience résulte ensuite des choix des particuliers disposant du bouton-poussoir de Médiamétrie.
Dans l'exposé des motifs encore, le Gouvernement fait une distinction entre la culture, évoquant « le frisson du cinéma et le plaisir de la lecture », et la science. Mais la culture est ce qui vous donne les clés pour comprendre notre époque. Comme la mode ou la cuisine, l'environnement est aujourd'hui une forme de la culture. Il ne faut donc pas opposer ces deux concepts en matière de contenu des programmes.
Concernant la suppression progressive de la publicité avant 20 heures, il faut avoir présent à l'esprit que le Président de la République a lancé cette idée dans un contexte très différent, notamment au plan économique. On vit aujourd'hui une accélération de l'histoire. Plutôt qu'une automaticité de cette suppression en 2011, ne pourrait-on pas prévoir une clause de rendez-vous ?