Vous avez laissé entendre, Monsieur Aubin de la Messuzière, que les Israéliens avaient intérêt à ce que les Palestiniens demeurent divisés, du moins à court terme. Pouvez-vous nous en dire davantage ?
Vous avez également insisté sur le changement d'attitude de la nouvelle administration américaine à propos d'une éventuelle réconciliation entre les Palestiniens, dont la réalisation faciliterait sans doute les discussions avec Israël. Cet objectif n'est-il pas contradictoire avec la distinction, que tout le monde pratique désormais, entre la Cisjordanie et la Bande de Gaza ?
Je vais plus loin : n'y a-t-il pas aujourd'hui deux États palestiniens ? Dans ces conditions, que devient l'idée qu'il devrait exister à terme deux États, l'un palestinien, l'autre israélien ? Que peut faire la communauté internationale pour que l'on conserve cet objectif ?
Ma dernière question, que j'ose à peine formuler, concerne le statut de Jérusalem, ville revendiquée à la fois par les Palestiniens et par les Israéliens. Peut-on imaginer qu'elle devienne à terme une ville sous statut international ?