M. Myard a de la suite dans les idées. Est-ce sa qualité d'élu de Maisons-Lafitte qui l'amène à présenter ainsi des cavaliers ? (Sourires.)
Ce n'est pas la première fois que ce sujet est évoqué : chacun a été sensible à l'affaire Guy Roux. Compte tenu de l'augmentation de l'espérance de vie, je considère en effet que les limites d'âge qui ont cours dans notre pays n'ont plus grand sens. Lors de la réforme des régimes spéciaux, nous avons ainsi veillé à éviter les clauses « couperets » empêchant les salariés de poursuivre leur activité.
Reste, monsieur Myard, que l'amendement que vous évoquiez, adopté à l'Assemblée nationale puis repoussé au Sénat, n'est pas resté lettre morte. Des négociations sont en effet en cours avec les organisations professionnelles concernées, comme nous l'a confirmé le ministère des transports. Et dans le cas où elles n'auraient pas avancé, un autre cadre se prêterait mieux à ces discussions, celui du rendez-vous sur les retraites.
Ce dont il est question, en effet, c'est de l'activité des seniors. Nous ne pouvons pas maintenir des limites d'âge fixées il y a trente, quarante ou cinquante ans alors que nous vivons de plus en plus longtemps. Je comprends bien les exigences liées à l'organisation des entreprises, mais il faut savoir ce que l'on veut ! Et moi, je veux que les seniors puissent travailler davantage.
L'ANI du 11 janvier ne prévoit rien à ce sujet. Mais si les négociations n'avancent pas, nous prendrons nos responsabilités, je le répète, lorsque viendra en discussion la loi sur l'emploi des seniors. De ce point de vue, le sujet me concerne, même si je ne suis pas ministre des transports.