Monsieur le Premier ministre, je salue le courage dont vous faites preuve pour mener à bien la démocratisation du Zimbabwe. Vous avez pris vos fonctions il y a quatre mois seulement et, déjà, des progrès ont été accomplis. Vous nous avez indiqué les chantiers qui restent à défricher : les institutions et l'économie, mais aussi la santé. On ne peut que déplorer que le Zimbabwe soit au 151ème rang sur 177 dans la liste des pays membres de l'Organisation des Nations unies pour ce qui est des indicateurs de développement humain. L'espérance de vie de la population est faible en raison de la malnutrition et de la pandémie de sida.
Vous faites appel à la solidarité internationale. Mais, pour ce qui est des droits de l'homme, tout dépend de la volonté politique pour les reconnaître les faire respecter. Certes, de difficiles équilibres doivent être maintenus dans votre pays, mais quelle assurance avons-nous que le Zimbabwe se conformera aux obligations qui découlent des traités internationaux qui l'engagent ?
Je salue les perspectives que vous avez tracées, mais pourriez préciser quelque peu le calendrier et le rythme des réformes envisagées ?