Il est certain qu'il y a un problème de gouvernance, qui rend un progrès obligatoire.
S'agissant de Chypre, la France ne sous-estime pas l'importance du sujet, mais a suivi les conseils de prudence du Président Dimitris Christofias, qui nous a demandé de laisser le processus onusien se poursuivre et d'être prudent dans notre approche publique du sujet. Nous nous souvenons des difficultés de la présidence finlandaise, pourtant excellente, sur ce sujet. Néanmoins, il est clair qu'il y a une fenêtre d'opportunité, et la France se tient donc à leur écoute. Il semble que derrière les dissensions apparentes, les discussions progressent.
En réponse à l'intervention de M. Thierry Mariani, il y aura effectivement, si les élections européennes se déroulent sur la base du traité de Nice, une complexité car, en cours de mandat, si le traité de Lisbonne entre en vigueur, les députés européens auront davantage de pouvoirs. Mais il n'y a aucune possibilité juridique de report de ces élections.
Enfin, en réponse à M. Gérard Voisin, il faut souligner que la quasi-totalité de nos interlocuteurs sont convaincus des conséquences de l'activité humaine sur le climat. Au-delà du débat scientifique, il y a une vraie prise de conscience et un changement de comportement des grandes industries. On le constate en Allemagne. On l'observe également aux Etats-Unis, où, même si une différence de politique existe entre l'Etat fédéral et les Etats fédérés, les industries manufacturières investissent massivement dans les industries non carbonées. Le pays qui achète aujourd'hui le plus de cimenteries efficaces en termes d'émissions de CO2est la Chine ! Il est intéressant de constater que même l'industrie lourde chinoise prend de plus en plus en considération les questions d'émissions de CO2.