La proposition sur les dividendes est d'autant plus légitime que les hausses de péages devraient porter uniquement sur l'économie de la grande vitesse, secteur pour lequel nous raisonnons déjà à coûts complets. Les dividendes ne doivent pas être considérés comme une recette commerciale de RFF mais comme une contribution à l'effort public de stabilisation de sa structure financière. Nous sommes donc prêts à verser des dividendes, mais la décision incombe à l'État.
Par ailleurs, si les péages sur la grande vitesse augmentent trop, les nouveaux entrants risquent de contester en justice le barème français dès leur arrivée sur le marché – c'est exactement ce que nous faisons au Royaume-Uni pour l'Eurostar. La France doit saisir la dernière occasion de fixer le bon niveau de péage, sensé économiquement et défendable juridiquement.
En ce qui concerne les gares, nous avons bâti une comptabilité analytique qui résistera à la mise en concurrence. Les gares doivent être dirigées dans un esprit de valorisation. Leur gestion doit par conséquent être confiée à la structure qui a l'esprit commercial le plus développé, qui travaille au plus près du marché concurrentiel.