Il y a un an, RFF et la SNCF ont mandaté l'École polytechnique fédérale de Lausanne pour un audit sur les horaires des trains. L'ensemble des entreprises ferroviaires constatent en effet que le système ne fonctionne pas correctement, dans un contexte où les transporteurs nous demandent de plus en plus de sillons et où le nombre de chantiers s'accroît.
L'audit a mis en évidence, d'une part, des pratiques assez éloignées de celles des pays environnants, d'autre part, un continuum dans la construction des horaires, en fonction des besoins de déplacement exprimés au jour le jour. La complexité de l'élaboration des horaires nous met en garde contre l'élaboration de nouvelles frontières entre les acteurs mais nous entendons bien le risque – pointé par les nouvelles entreprises ferroviaires – que représenteraient des opérateurs juge et partie. Les 14 400 agents qui assurent la conception des horaires, la régulation du trafic et la gestion des postes d'aiguillage seront pourvus d'un management unique. Parallèlement, le régulateur veillera à l'indépendance véritable de cette entité.