J'appartiens à ceux qui ont demandé cette commission d'enquête. Je me félicite bien entendu de la libération des infirmières et du médecin mais je regrette qu'ils n'aient pas encore été innocentés.
Au terme de nos travaux, je constate que des questions de fond demeurent sans réponse. Je n'imagine pas que toute la clarté soit faite sur cette affaire mais je suis convaincu que la vérité finira par poindre.
Je regrette aussi de n'avoir pu auditionner Mme Cécilia Sarkozy, d'autant que l'on peut craindre la publication très prochainement d'ouvrages ou d'entretiens sur ces événements. Les membres de cette commission auraient alors bonne mine !
Faut-il croire, enfin, à la réinsertion libyenne, à cette rédemption dont nous a parlé M. Jean-David Levitte ? J'en doute et je rappellerai que les infirmières et le médecin ont eux-mêmes souligné la persistance des tortures. Dans ces conditions, la visite du colonel Kadhafi à Paris n'est que de la business-diplomatie et elle donne l'impression regrettable d'un quitus donné à la dictature libyenne.
Pour toutes ces raisons, je m'abstiendrai sur le vote. Le tome I du rapport vient d'être écrit par monsieur le rapporteur, j'attends le tome II.