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Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 22 janvier 2008 à 11h00
Commission d’enquête sur les conditions de libération des infirmières et du médecin bulgares détenus en lybie et sur les récents accords franco-libyens

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou :

Cette commission d'enquête, la première dans le domaine de la politique étrangère, est une réussite. J'adresse mes remerciements au rapporteur, pour le travail de grande qualité qu'il a accompli. Ceci dit, je regrette que nous n'ayons pas entendu Mme Cécilia Sarkozy. Cette absence marquera nos travaux.

J'émettrai également quelques remarques. En premier lieu, je ne suis pas satisfaite de certains éclairages donnés par le rapport. Celui-ci aurait pu souligner davantage combien il était regrettable que Mme Benita Ferrero-Waldner et M. Manuel Barroso n'aient pas accompagné le premier voyage effectué à Tripoli par Mme Cécilia Sarkozy et M. Claude Guéant, le 12 juillet 2007. Il aurait également été plus convenable d'associer l'Allemagne, qui venait d'assurer la présidence de l'Union européenne, à ce voyage. Ce n'était pas seulement une question de courtoisie. La France risque d'en payer ultérieurement le coût diplomatique.

Ma seconde remarque concerne le rôle exact du Qatar. Comme le relève notre rapporteur, des zones d'ombre subsistent sur cet aspect de la libération des infirmières et du médecin. Le rapporteur vient de nous livrer son opinion sur ce sujet. J'aurais néanmoins apprécié que le rapport soit plus neutre, plus circonspect, sur le rôle joué par le Qatar.

Il y a les parts d'ombre… Il y a aussi la lumière, une lumière que l'on peut qualifier d'éclatante, avec la visite du colonel Kadhafi à Paris, en décembre 2007. A-t-elle été le prix à payer ? Si tel n'est pas le cas, pourquoi avoir entouré cette visite d'autant de décorum ? Si, au contraire, il s'agissait bien de la contrepartie à la libération des prisonniers, le prix n'était-il pas exorbitant ? Pourquoi, en ce cas, n'avoir pas formulé pendant cette visite, les trois exigences suivantes : la réhabilitation des infirmières et du médecin, le respect des droits de l'Homme en Libye, et le respect par la Libye des décisions de la justice française, qui a condamné par contumace six ressortissants libyens à la réclusion à perpétuité.

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