La pression salariale est forte, et ça se comprend. Chez Safran, la masse salariale a augmenté de 3,4 % en glissement, en ciblant l'effort sur certaines catégories, en particulier les jeunes embauchés. Les salaires restent très supérieurs à la moyenne de l'industrie, mais ça a eu du mal à passer. Le dialogue social a été tendu. Les gains de productivité sont de l'ordre de 2,5 % du chiffre d'affaires par an, la masse salariale représente 32 % du chiffre d'affaires. Si on laisse passer un écart de un point tous les ans, on aura vite fait de manger les marges de manoeuvre et de mettre en péril l'outil industriel français. On fait au mieux, mais, d'ores et déjà, la pression est forte.
Le Président Didier Migaud : Monsieur Landau, monsieur Artus, quelles sont, selon vous, les perspectives de croissance de la France pour les deux ans qui viennent ?
Si M. Artus était ministre des Finances, quelles mesures prendrait-il pour remédier au constat qu'il a dressé ?