À propos du commerce extérieur qui est une de nos préoccupations macroéconomiques majeures, la France a un déficit de l'ordre de 40 milliards d'euros et l'Allemagne un excédent d'une centaine de milliards, avec le même taux de change. Est-ce uniquement dû à un positionnement en gamme de leurs produits respectifs, alors qu'il n'y aurait pas de différentiel de coût entre les deux pays ?
Comment envisagez-vous l'évolution de la part de l'euro dans les réserves de change ? Et comment appréciez-vous son passage de 14 % à 27 % de ces réserves ? Le rythme se maintient-il ou bien s'infléchit-il ?
Patrick Artus a évalué l'inflation tendancielle de la zone euro entre 2,7 % et 2,8 %. Pour atteindre 2 %, il considère qu'il faudrait que l'euro s'apprécie, ce qui passerait par une hausse des taux d'intérêt. Mais cela pèserait sur la croissance, et creuserait le différentiel entre la zone euro et le reste de l'économie mondiale. Dans un tel contexte, vaut-il mieux faciliter une hausse des taux d'intérêt et peser sur la croissance, ou oeuvrer à une baisse des taux d'intérêt pour stimuler la croissance ? Quel objectif de politique économique faut-il privilégier quand l'on n'a qu'un instrument à sa disposition ?